Quatre nuits blanches, un matin rouge,
usine Dorel plus rien ne bouge,
les mains ont déserté les établis,
reste le silence des poulies.
On leur dit c'est inéluctable
il s'agit de rester rentable
on leur dit compétitivité
une mort à Cholet programmée.
Baisse des coûts de production,
faute à la grande distribution,
ils ferment les battants des barrières
pour donner voix à leur colère.
Ce matin ils ont dit non
arrêté la ronde des camions
fait savoir à toute la cité
qu'on ne délocalise pas la dignité.
Par Fañch Ar Ruz, lundi 13 octobre 2008 à 11:08
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