mardi 8 janvier 2008
mardi 8 janvier 2008
Par Fañch Ar Ruz, mardi 8 janvier 2008 à 03:49 :: Dessins politiques
Les inspirations de Rachida Dati
Inspirée par le système de rétention-sûreté après la peine instauré en 1934 en Allemagne par les nazis, Rachida Dati proposera sa loi de "rétention de sûreté" en procédure d'urgence (une seule lecture pour chaque chambre) ce mardi 8 janvier.
Des Collectifs, des citoyens, le syndicat de la Magistrature s'élèvent contre les dangers évidents d'une telle vision de la justice, toujours plus répressive, toujours plus liberticide:
Refusons l’instauration d’un enfermement sans fin sur une simple présomption de dangerosité !
« Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l’une ni l’autre ». Thomas Jefferson
Le Parlement s'apprête à examiner un projet de loi visant à instaurer une «rétention de sûreté » qui permettra, après l’exécution de la peine de prison, de prolonger - sans limitation de durée, sans peine et sans infraction – l’enfermement des personnes considérées comme d’une « particulière dangerosité ».
La mise en place d’un tel dispositif, préparé à la hâte à la suite de l’affaire Evrard, relève d’une philosophie de l’enfermement qui s’inscrit dans la culture du « risque zéro » qui, sous prétexte de lutter contre la récidive, impose, depuis plusieurs années, des législations de plus en plus répressives et attentatoires aux libertés publiques.
Il ne s’agit plus simplement de durcir les sanctions ou de renforcer les moyens de contrainte, mais de procéder à des enfermements préventifs, sur la base d’une présomption d’infraction future et dans une logique d’élimination qui s’apparente à une mort sociale.
Actuellement circonscrit aux infractions les plus graves commises sur les mineurs, ce texte, comme la plupart des dispositifs répressifs, est susceptible d’extensions au gré des faits divers du moment.
L’appréciation de la dangerosité n’est par ailleurs fondée sur aucune évaluation sérieuse mais sur une simple expertise psychiatrique, ce qui procède d’une grave confusion entre délinquance et maladie mentale. L'évaluation de la dangerosité ne relève donc pas du diagnostic mais du pronostic.
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