Leurs miches valent plus que nos salaires ! 8ème rubrique du deuxième chapitre - La France pays des Veilleuses - p.213
“ Cette fois -ci, on ne lâchera pas ! ”. C’est le cri sourd et têtu qui s’est échappé des entrailles du monde du travail et de la jeunesse en Automne 2010. Le mouvement social dans lequel il s’est lancé à corps perdu pour sauver le système de retraite par répartition des griffes de Sarkozy et du Medef fut beaucoup plus qu’un coup de colère contre un coup tordu de plus. C’est le refus de continuer de subir et de perdre qui a ébranlé la France en octobre/novembre 2010.
Les manifestations toujours plus massives, le blocages des raffineries et les mouvements de grèves reconductibles lancés par plusieurs secteurs professionnels incarnaient l’expression d’une même volonté: “ trente ans de défaites successives, ça suffit ”. Pourtant, même si les lignes ont bougé, mêmes si de nouveaux modes d’actions ont vu le jour, même si cette lutte a permi à des gens qui se tenaient d’habitude très loin des luttes d’entrer dans la danse de la contestation, même si poussée par la base, l’Intersyndicale a fait preuve d’une longévité inattendue, et bien malgré tout cela nous avons fini par lâcher... une fois de plus.
"Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a estimé lundi que le projet de réforme des retraites du gouvernement n'était en réalité que "quelques petites mesures qui ne sont pas au niveau de l'enjeu", peu avant de rencontrer le ministre du Travail Xavier Bertrand.
"On n'est pas au niveau d'une bonne réforme, mais sur quelques petites mesures qui ne sont pas au niveau de l'enjeu", a déclaré M. Chérèque.
Le principal point de désaccord est le "déclenchement du passage à 41 ans (de cotisation) dès maintenant, alors que l'emploi des seniors n'est pas au niveau de ce qui est nécessaire pour le faire", a-t-il souligné. Sans être "opposé par principe" aux 41 ans de cotisation, "on souhaite que le gouvernement diffère cette décision, comme le prévoit la loi de 2003", a-t-il expliqué.
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