J'ai fait le choix
du partage et de la liberté. Mes dessins sont sous licence creative commons (dont plusieurs sous la licence libre by-sa); cela veut dire très concrètement que vous pouvez les utiliser, les partager, les diffuser gratuitement en respectant les termes des licences utilisées :
BY-SA ou
BY-NC-ND.
modele
Test
Pour libérer le dessin, passez la souris sur l'image
Allez, on partage
A une époque où le pouvoir criminalise la grande majorité des citoyen-nes considéré-es comme des « pirates », je refuse d'insulter, à ses côtés, les lecteurs et les lectrices qui utilisent mes dessins pour alimenter leurs blogues, leurs exposés, leurs sites, leurs dossiers, leurs tracts et leurs banderoles !
Dès lors que le dessin est
sourcé, qu'il ne génère d'autre profit que celui du partage, où est le vol ? Au nom de quels intérêts devrais-je me battre contre ces nouvelles pratiques sociales
(1) que permet internet ? Au nom de
« mes » intérêts ou de ceux des intermédiaires traditionnels (Majors, Editeurs, Circuits de distribution ...) qui s'accrochent aux vieux modèles économiques dépassés ?
Quand j'étais môme, j'aimais m'asseoir dans une petite librairie ou dans une grande surface pour lire des BD en entier (ciel un pirate!), je passais des heures à la Bibliothèque Municipale à découvrir des livres dont je ne soupçonnais même pas l'existence (horreur, voleur !); et bien, c'est justement ça qui m'a donné le goût de la lecture, qui m'a fait aimer Bourgeon par exemple, et qui m'a fait acheter plus tard, quand j'en ai eu les moyens, la série complète des
« Passagers du vent »... Cet accès gratuit a contribué à forger ma culture personnelle, ainsi qu'il a alimenté mon goût de la lecture et du dessin.
La diffusion à très grande échelle des oeuvres artistiques, si elle bénéficie aux internautes que nous sommes, n'en n'est pas pour autant une malédiction pour les auteurs mais au contraire une chance à saisir ! Un rapport nouveau à (r)établir avec nos lecteurs/trices basé sur d'autres rapports sociaux que le simple rapport marchand. La valeur de ce que nous créons, devenue accessible à toutes et à tous, n'est plus décrétée par des médias de masse formatés, quelques baronnies de vieux dessinateurs fatigués, des diffuseurs, des distributeurs, des marchands mais bien
par les lecteurs eux-mêmes. Les oeuvres ne tiennent plus leur valeur de la consommation qui en est faite mais de
l'appréciation qu'en font les lecteurs. On comprend immédiatement les résistances hargneuses qu'un tel changement provoque: Effectivement, beaucoup de « produits » culturels actuels se retrouveraient en péril dans une société où l'on achèterait un film, un album en fonction de sa qualité plutôt que du martelage médiatico-publicitaire dont il fait l'objet.
Mais quelle bouffée d'oxygène, et quelle diversité créative cela va engendrer !
C'est en premier lieu aux artistes de prendre position et de choisir leur camp: celui de la marchandisation de l'art dans un système capitaliste castrateur et spoliateur ou celui de l'innovation et du partage dans l'esquisse de ce que sera, peut-être, la société de demain avec de nouveaux rapports sociaux et un art libérés des « lois du Marché ».
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